Soy Canada présente les avantages du PTP au Comité parlementaire permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire
Le 18 avril 2016, le directeur général de Soy Canada, Jim Everson, a parlé au Comité parlementaire permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire des avantages du Partenariat transpacifique pour le secteur canadien du soya.
Voici le texte de sa présentation :
Bonjour les membres. C'est un plaisir d'être ici avec vous aujourd'hui pour présenter Soy Canada et le point de vue de l'industrie du soja sur le Partenariat transpacifique.
Tout d'abord, permettez-moi de commencer par dire qui nous sommes et ce que Soy Canada représente.
Soy Canada est l'association nationale qui représente l'ensemble de la chaîne de valeur du soya. Nos membres comprennent des associations de producteurs représentant les producteurs de soja de tout le Canada, des entreprises de développement de semences, des exportateurs de soja et des transformateurs de soja. Soy Canada facilite la coopération de l'industrie et représente l'industrie sur les questions nationales et internationales affectant la croissance et le développement du soja.
Le secteur du soya au Canada connaît une croissance importante.
Nous sommes maintenant dans notre 8e année consécutive de croissance de la production de soja :
- Entre 2005 et 2015, la superficie ensemencée de soya au Canada a augmenté de 87 % pour atteindre 5,1 millions d'acres.
- Depuis 2005, les niveaux de production ont presque doublé pour atteindre 6,2 millions de tonnes métriques en 2016.
- Les recettes monétaires agricoles pour le soja sont de $2,3 milliards.
- Enfin, depuis 2005, les exportations de soja ont augmenté d'environ 250 % pour atteindre 4,4 millions de tonnes métriques en 2015. Le Canada exporte environ 65 % de sa production nationale de soja.
Nous sommes les 5 du mondee premier exportateur de soja et le 7e plus grand producteur.
La contribution de l'industrie à l'économie canadienne est également importante.
L'utilisation intérieure, la transformation et l'exportation du soja canadien contribuent pour plus de $5,6 milliards au PIB annuel du Canada et sont liés à plus de 54 000 emplois directs et indirects à temps plein. Nous sommes un segment croissant de l'industrie agricole avec une plus grande expansion prévue pour les années à venir et une plus grande dépendance vis-à-vis des marchés d'exportation. C'est pourquoi le commerce international est essentiel à notre industrie.
Passons maintenant au Partenariat transpacifique.
Le PTP représente une énorme opportunité pour le Canada. Nous savons que les pays du PTP représentent près de 800 millions de clients potentiels, comptent pour 40 % du PIB mondial et comptent pour plus de 65 % des $56 milliards du Canada dans le commerce agricole et alimentaire. Qu'est-ce que cela signifie pour le soya canadien?
La valeur totale des exportations de soja vers les pays TTP a atteint très près de $1 milliard en 2015 (le nombre exact est $996,372,124). La région de l'Asie-Pacifique englobe un large segment des principaux marchés d'exportation du soja, avec environ 40 % des exportations totales de soja canadien expédiées vers les pays du PTP. Le commerce du soja avec cette région du monde est important ; le PTP fournit une plateforme permettant à notre industrie d'accéder à ces marchés en croissance et de tirer parti des relations commerciales existantes avec les principaux importateurs de soja.
Tous les membres de la chaîne de valeur du soja – producteurs, transformateurs, exportateurs, entreprises semencières et affiliations connexes – bénéficieront directement ou indirectement du PTP. L'accord offre un environnement commercial plus sûr et plus équitable, exempt de tarifs douaniers et de quotas administratifs sur toutes les fèves de soja et produits à base de soja. La participation du Canada à l'accord garantit que les autres pays exportateurs d'oléagineux n'ont pas d'accès préférentiel aux marchés du PTP. Notre industrie sera mieux placée pour concurrencer les autres grands pays producteurs de soja – un avantage majeur pour le Canada lorsqu'il est combiné à l'augmentation de la demande dans tout le Pacifique pour du soja canadien de haute qualité.
Le PTP comprend également des dispositions importantes relatives à la biotechnologie. Comme vous le savez, l'innovation par l'application de la biotechnologie au développement des semences a apporté d'énormes avantages à la production végétale. C'est aussi un contributeur fréquent à la perturbation des échanges. L'application de cadres réglementaires à tolérance zéro et de technologies de test de plus en plus pointues dans un monde de déploiement croissant de la biotechnologie est une recette pour les défis commerciaux. Conscients de cela, les décideurs politiques cherchent des moyens de mieux coordonner la réglementation à l'échelle internationale.
Le TPP établit un groupe de travail pour faciliter la coopération et l'échange d'informations sur les questions de biotechnologie, y compris la réglementation de la faible présence de matériel génétiquement modifié et la réglementation des nouvelles technologies de sélection végétale.
Il établit également un processus de gestion collective des cas de faible présence, s'ils se produisent. La présence de faible niveau fait référence à la très faible présence non intentionnelle de matériaux GM, qui ont été jugés sûrs par une évaluation complète de la sécurité, dans les expéditions de céréales de base à l'échelle internationale. C'est une question très actuelle dans le commerce international des céréales en raison de la superficie croissante et du nombre de produits agricoles assistés par des méthodes biotechnologiques. Le Canada a adopté une position de chef de file dans l'élaboration de nouvelles approches réglementaires pour la gestion du LLP, et l'inclusion d'engagements de coopération dans le PTP est la bienvenue.
Il s'agit de mesures positives visant à réduire la perturbation des échanges dans l'industrie des céréales et des oléagineux et à établir des règles commerciales prévisibles avec les membres du PTP.
Le partenariat transpacifique est un accord moderne et global et une étape importante dans la réforme du commerce agricole international.
Le Canada est une nation commerçante; et notre secteur des céréales et des oléagineux dépend fortement des marchés internationaux. Mais pour de nombreux produits de base, bien que l'accès aux marchés d'exportation soit très important, nous n'avons pas la taille et la puissance d'exportation de nations compétitives. Le soja en est une illustration. Malgré la croissance rapide de notre secteur, le Canada ne représente qu'environ 2 à 3 % de la production internationale. Notre industrie est en concurrence avec les États-Unis qui produisent environ 39 % du soja mondial et le Brésil, avec environ 37 %. Ils sont responsables de la grande majorité du commerce mondial, ce qui leur donne un poids considérable dans les négociations commerciales.
Pour être compétitif, le Canada compte sur un commerce prévisible et fondé sur des règles. Nous avons besoin d'un environnement prévisible où tous les participants jouent selon les mêmes règles. Le PTP et d'autres accords commerciaux visent à établir ces règles et à soutenir les règles commerciales existantes telles que les accords existants de l'OMC.
En conclusion, je remercie le comité de l'agriculture et de l'agroalimentaire pour avoir donné à Soy Canada l'occasion de souligner l'importance du PTP pour notre industrie et de participer à l'étude du comité sur ce sujet. Nous appuyons la mise en œuvre du PTP et nous exhortons le Comité à recommander sa ratification dans les plus brefs délais.
Merci et je me réjouis de vos questions.